Constat : la situation difficile du Rap créole à New York
Mon séjour à New York était nécessaire pour me permettre de faire le point sur la situation du Rap créole dans cette ville. En effet, après avoir discuté avec plusieurs acteurs évoluant dans le domaine, questionné des fans, des entrepreneurs, des artistes, je me suis rendu compte-compte que le Rap créole avait plus de problèmes à New York, la ville du Hip Hop, qu'en Haïti.
Les artistes se plaignent de leur coté parce qu'ils ne peuvent pas produire d'album, ils sont confiné à faire des Mixtapes et la plupart des fois, sur des beats américains car il y a une rareté de Beat makers. Ceci a pour conséquence d'élargir la distance entre eux et la communauté. Les producteurs ne veulent pas investir dans un mouvement non rentable, ne disposant pas d'une masse critique de fanatiques et supporters, les fans ne trouvent pas de produits ni d'évenements, concerts, clubs ; les stations de radio n'ont pas de chansons à diffuser car ils n'en recoivent pas assez, et celles qu'ils recoivent sont truffés de mots vulgaires non acceptés à la radio. Une accumulation de lacunes qui freinent le développement du Rap créole en dépit des efforts des acteurs sur place.
En plus de cela, le rap créole ne bénéficie pas d'une très bonne image à cause du comportement de plusieurs rappeurs qui copient le coté négatif du rap américain. Comme quoi, le modèle américain a la vie dure.
Gari Chang
Libellés : Reportage