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15 août 2009
Sélection : Barack Obama : un président hip-hop ?

[article de Steve Gadet publié sur le site Pluricitoyen dont le directeur de publication est François Durpaire professeur d'histoire, président de l'Institut des Diasporas Noires Francophones]

Barack Obama a déchainé les passions dans toutes les couches sociales, les communautés ethniques et les classes d’âge aux Etats-Unis. Son élection historique est due à plusieurs facteurs. Entre autres, le vote jeune a influé sur les résultats électoraux de manière significative. Le mouvement hip-hop est un mouvement socioculturel et un médium très influent dans la société étasunienne. L’article examine le rôle du mouvement hip-hop dans la campagne et l’élection de Barack Obama. Il se propose de répondre à plusieurs questions. Pourquoi fascine t-il autant cette génération hip-hop âgée de 18 à 40 ans ? Quelle est sa relation avec elle ? Enfin, comment cette génération qui façonne le visage de l’Amérique perçoit ce nouveau président ?

De Harvard à Harlem, de Berkeley à Compton, de Paris à Nairobi, le nouveau président élu des Etats-Unis, Barack Obama, a suscité l’intérêt de nombreux jeunes pour la politique. Il avait certes des qualités indéniables pour captiver ses nouveaux admirateurs : l’intelligence, l’entregent, le talent et du « sang neuf ». Après huit années administrées par George W. Bush, l’élection historique de Barack Obama peut influencer profondément la société américaine et la politique étrangère des Etats-Unis. Parfois un atout, parfois un inconvénient, sa couleur de peau en a fait un candidat unique déchainant les passions et l’admiration. En repoussant les frontières raciales, il est devenu le symbole de l’Amérique post raciale. Barack Obama, le premier président africain-américain a retenu l’attention de la communauté hip-hop. Depuis sa naissance durant les années 70, ce mouvement socioculturel a toujours été investi par le fait politique. Nous tenterons de comprendre pourquoi Obama a suscité autant de réactions, diverses certes, au sein du mouvement hip-hop. Est-ce à cause de son programme, sa couleur de peau, sa campagne électorale, son parcours ou son charisme ?

Les activistes et les personnalités de la communauté hip-hop ont fait montre de beaucoup d’engagement durant la campagne des primaires et la campagne présidentielle. Cette caution a pesé de tout son poids dans le verdict final des urnes. C’est la raison pour laquelle il nous a semblé important de porter un regard perspicace sur la relation entre Barack Obama et la communauté hip-hop. « Qui sont les héros des petits Africains-Américains aujourd’hui ? Des athlètes, des musiciens. Mais un président ! C’est quand même autre chose que le rap, non ? » [1]

Cette citation de l’écrivaine Toni Morrison met l’accent sur deux états de fait précis. La première étant la position et l’importance des artistes hip-hop dans la communauté africaine-américaine. La deuxième étant que Barack Obama peut projeter un exemple hors du commun aux yeux de cette communauté.

I/ La culture hip-hop et l’activisme sociopolitique

Depuis sa genèse, la culture hip-hop a été investie par la politique, par la rhétorique politique et par les organisations politiques. Durant les années 70, The Last Poets, un groupe de poètes originaire de Los Angeles deviennent les pionniers du rap. En effet leur poésie agressive et militante, déclamée dans la rue inspirera les premiers rappeurs. Faire de la politique, c’est prôner une manière de gouverner un état, une manière de conduire les affaires publiques [2]. C’est également définir clairement des échéances électorales à atteindre, un programme à mettre en œuvre et des problématiques prioritaires à résoudre. La politique demeure le principal moyen institutionnel par lequel une société distribue le pouvoir et organise la prise de décisions (Macionnis, Plummer, 2002 p. 401). L’activisme au sein du hip-hop se définit comme le fait d’allier l’action directe à la réflexion et la dénonciation. Cette action directe consiste souvent à répondre concrètement à des problèmes sociaux (la malnutrition, l’abstention de vote, l’analphabétisme, etc…) ou encore à effectuer des actions caritatives, des opérations de sensibilisation. Le rap « sociopolitique » ou « conscious rap » nait en 1982 avec la chanson « The message » interprété par Joseph Saddler alias Grandmaster Flash et son groupe The Furious Five. Ce fut la première chanson évoquant les dysfonctionnements des minorités ethniques et des quartiers défavorisés. Dans les textes du « conscious rap », les commentaires sont très réalistes et remettent en cause le système politique, économique, social, judiciaire et scolaire tenu pour responsable de la précarité des plus démunis. L’industrie du disque est mis aussi au banc des accusés à cause de son contrôle sur les thèmes et les choix musicaux qui sont le plus médiatisés. Durant les années 90, avec des artistes tels que Public Enemy, X-Clan, Boogie Down Production (BDP), Paris, Blackstar, Poor Righteous Teachers, Tupac Shakur et Arrested Developement, la communauté hip-hop tient un discours politique plus de plus en plus vif. Les rappeurs replacent l’héritage de l’activisme africain-américain au cœur de leur argumentaire afin de verbaliser leurs dénonciations ou leurs propositions. Le rap sociopolitique est aussi influencé par le marxisme, la cause palestinienne, l’anarchisme et bien d’autres idéologies politiques.

En 2001, le groupe Dead Prez met fin à un silence politique dans la communauté hip-hop depuis les productions des groupes que nous avons cités, en réalisant leur premier album « Let’s get free ». Cet album, qui reçoit un écho très favorable aux États-Unis et dans le monde, s’articule autour de l’idéologie nationaliste radicale inspirée par le Black Panther Party. La même année, le rappeur Felipe Coronel alias Immortal Technique, d’origine afro-péruvienne, produit son premier album « Revolutionnary Vol I ». Son ton agressif et ses positions sur des sujets tels que la religion, la politique, la pauvreté sont influencés par des figures telles que Che Guevara, Tupac Amaru II [3] , Malcom X, César Chavez ou encore Marcus Garvey. Il se décrit comme membre d’une guérilla socialiste. En plus de ses productions artistiques, Immortal Technique est le co-fondateur d’une organisation, The Grassroots Artists MovEment (G.A.M.E), qui procure une couverture médicale à des artistes rap. Le mouvement hip-hop entretient une relation ambigüe entre la dénonciation simple sans répercussions concrètes sur le quotidien de la communauté et l’engagement sociopolitique des adeptes entrainant des prises de décision, des actions lisibles. Bien souvent l’engagement politique a été placé au centre des productions artistiques hip-hop. Le mouvement est unificateur socioculturel puissant et présent dans le monde entier. Cependant, s’il est politisé, il n’est pas un mouvement politique n’ayant aucun agenda commun faisant état des problèmes prioritaires à traiter. Il est clair qu’un mouvement politique ne peut se réduire à une chanson contenant une rhétorique politique. Cela n’empêche nullement des jeunes issus du mouvement hip-hop de prendre part à des mobilisations locales sur des problématiques précises. Depuis 2003, la Convention Nationale Politique du Hip-Hop a été fondée et opère dans plus de 20 états à travers les Etats-Unis. C’est une organisation politique qui travaille sur les problèmes concernant la génération hip-hop. Son but est de traduire en action politique la force culturelle du mouvement hip-hop. Huit grands thèmes répartis à travers des comités sont privilégiés dont la justice économique, la santé, l’organisation et la mobilisation active, le système judiciaire, l’éducation. En 2004, le célèbre rappeur et producteur Sean « Puffy » Combs lance une campagne « Vote ou meurs » en soutien implicite à la campagne du sénateur démocrate John Kerry contre George W. Bush. L’opération, avec l’appui de rappeurs populaires tels que Jay-Z et Eminem, cherche à sensibiliser les jeunes influencés par le mouvement hip-hop quant à l’importance de leur vote. 21 millions de votant âgés de moins de 30 ans se rendirent aux urnes soit une augmentation de 4,6 millions comparé à la campagne de 2000 [4]. Depuis sa genèse, le mouvement hip-hop entretient une relation ambiguë avec la politique. Entre dénonciation, nihilisme et engagement, il est impossible de nier que la culture hip-hop et ses portes paroles ont un impact certain sur la vie politique nord-américaine.

II/ Obama à travers les lunettes de la culture hip-hop

Barack Obama a reçu un immense soutien d’artistes hip-hop plus ou moins connus. Des rappeurs, des DJ, des producteurs, des propriétaires de maisons de disques ont déclaré publiquement leur soutien à sa campagne. Lorsque l’on considère que 2/3 des votants l’ayant choisi étaient âges entre 18 et 40 ans, en l’occurrence faisait partie de la génération hip-hop, il est légitime de reconnaître l’importance du mouvement hip-hop dans son élection à la maison blanche. De nombreux journalistes, dans des articles de presses, tentèrent d’expliquer pourquoi il était un « président hip-hop ». Dans de nombreux articles, il était considéré hip-hop pour ses gouts musicaux, son style, sa popularité chez les artistes hip-hop ou encore son appartenance ethnique. Rarement il a été question de comprendre sa définition du hip-hop, de savoir s’il se considérait comme un fan du mouvement ou un simple observateur, si les thèmes de sa campagne résonnait avec les thèmes qui préoccupaient la génération hip-hop tel que la brutalité policière, la pauvreté, le crime ou l’éducation. Autant de thèmes fédérateurs et importants dans le mouvement hip-hop. Selon l’historien de la culture hip-hop, David Cook, Barack Obama reflète l’attitude hip-hop parce qu’il a défié les stéréotypes embarrassants vis-à-vis de l’homme africain-américain aux Etats-Unis. Il est toujours présent dans son foyer et assume son rôle de père et de mari. En déjouant les pronostics et en s’imposant face à la machine politique du clan Clinton, il a reproduit des caractéristiques de la culture hip-hop. Né dans des quartiers et au sein de communautés laissées pour compte, le mouvement a su s’imposer comme une force culturelle à l’échelle planétaire. Toutefois, Barack Obama s’est attiré la méfiance de certains membres influents de la communauté hip-hop pour avoir ouvertement critiqué la violence, le matérialisme et la vulgarité exprimés dans certaines chansons rap. Si il est conscient de l’attrait de la communauté hip-hop pour sa personne, il est également conscient du pouvoir que détiennent les artistes sur leurs fans. Russel Simmons, producteur emblématique de la culture hip-hop, répondit en ces termes : « Ce que nous devons réformer, ce sont les conditions qui créent ces paroles. Obama doit changer les conditions de la pauvreté » [5].

La relation de Barack Obama avec le mouvement hip-hop est assez ambigüe car il doit veiller à ne pas froisser ses acteurs ni l’électorat centriste, presque conservateur, qui ne partage pas la vision de la société formulée par les rappeurs américains [6]. Si la génération hip-hop a contribué à la victoire de Barack Obama, comment se manifestera la compensation ? Est-ce que les activistes ou les artistes hip-hop qui sont proches de lui pourront lui soumettre les préoccupations du mouvement ? Ces questions sont toutes aussi importantes avant de porter une réponse définitive sur l’identité hip-hop de Barack Obama.

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